Partager mes passions

Publié le par ailleurs

 

Faire partager mes passions de la peinture et de la navigation à voile, c'est d'abord essayer d'expliquer,pourquoi je suis heureux en mer,et qu'une fois revenu à terre, dans l'intimité de l' atelier, la peinture me permet de retrouver ces instants de bonheur ou je suis en osmose avec mon bateau qui taille sa route, avec les couleurs du ciel et de l'océan, du nouveau continent, de la nouvelle ile à découvrir, et dont j'essaierai de retrouver l' émotion, pour la traduire du bout de mon pinceau.

Courir la mer sur son voilier, permet de retrouver le temps véritable,celui que le rythme effréné de la vie moderne nous interdit d'adopter, le tempo donné par la mer et le vent, commande le rythme de la traversée. Le terrien devenu marin, peut laisser sur le quai, montre, carnet de rendez vous, horaires,et autres obligations,toutes choses qui nous paraissent si importante à terre, et deviennent dérisoire quand la cote s'estompe.



Désormais et pour toute la durée de la traversée, toute l'action du navigateur sera de composer avec les éléments, pour conduire son bateau vers le but à atteindre,vers ce nouveau port,ce petit point sur la carte ,but de ce nouveau voyage, de cette nouvelle aventure.

L'ennui en mer n'existe pas, il y a les taches quotidiennes, le rythme des quarts, la cuisine, la lecture, la marche du bateau,le réglage des voiles. Chaque levé du soleil, la mer nous fixe ce que sera son humeur pour la journée, un jour indolente et endormie, le lendemain puissante et échevelée, souvent prévenante, rarement agressive, il faut composer sans cesse avec elle, mais c'est la seule contre partie à la maxime «  homme libre, toujours tu chériras la mer »

Pour un profane, notre univers paraît se limiter au 360° de l'horizon, mais on y trouve une merveilleuse intimité, la radio nous permet d'écouter la fureur du monde ,mais sans la subir, il suffit d'éteindre pour retrouver le chant des vagues. On ne fuit pas le monde,on le met simplement entre parenthèse le temps d'une traversée.

Et chaque jour le ciel et la mer offre un festival sans cesse renouvelé de forme, de couleur et de bruit, la nuit la beauté du ciel invite à la métaphysique, le vertige vous prend devant l'immensité de la voute étoilé, le jour il faut se faire violence pour quitter le balcon avant, le regard se perd dans la vague d'étrave, le reflex fait défaut pour cadrer dans le viseur le dernier numéro d'acrobatie du dauphin. Le livre n'est pas fini que déjà, sur l'océan, le vert jade remplace le bleu outremer ,les frégates oiseaux des cotes, remplace les fous oiseaux du large. La traversée se termine on n'aura pas vu le temps passer.

Demain,ou après demain surgira de l'horizon l'Amérique du Sud, nous laisserons « Aquarelle » notre voilier se reposer de sa longue chevauchée

et je reprendrai du bout de mes pinceaux ma soif de couleur.



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A
Bonjour, je n'ai pas tardé à aller voir ton blog, et je suis ébahie par tant de belles réalisations, çà donne envie et çà fait rêver!<br /> Bon prochain voyage et peut-être à bientôt en Bretagne.<br /> Anne
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A
<br /> Merci Anne,<br /> d'ici 1mois, je mettrai en ligne un article sur la descente en Argentine, suivie peut etre de vues d'un album de voyage aquarellé que je projete<br /> A bientot<br /> Amitie à toi, et au bureau<br /> JeanPierre<br /> <br /> <br />
A
Bonjour; Ton article est vraiment bien écrit . Tu as demandé à rejoindre la communauté "voyage, découverte et rêverie alors sois le bien venu.<br /> les peintures sont sublimes. A bientôt.
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M
J'ai savouré ce texte. Comme j'aimerai profité, moi aussi, de vos instants de bonheur mais vous avez la sympathie de nous les faire partager par l'écriture. Mille fois merci. Jacqueline
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